Contrastes
Pour aller au Mexique, l'avion est monté jusqu'au Groenland avant de traverser tout le Canada et les Etats-Unis. De mon hublot, j'ai vu pendant des heures le spectacle magnifique de grandes étendues vierges, des lacs et des fôrets à perte de vue sur des milliers de kilomètres.
Et soudain,...Mexico apparaît. J'ai déjà vu des villes du haut d'un avion : Londres, Paris mais là c'est incomparable. Comme d'habitude, les champs, les vallées, les collines font place à une forêt de béton. Classique ! Sauf qu'on en voit jamais la fin ! La ville s'étend à perte de vue. Elle vous poursuit jusqu'à l'aéroport : sur la piste d'atterissage, je peux encore voir des immeubles de deux-trois étages qui semblent jouer des coudes pour pousser encore plus loin.
Je vous assure : je n'ai pas bu d'alcool et pourtant je vois double, triple. Sur le tarmac, ils sont une quinzaine de gilets orange à attendre les bagages. On croirait revoir des supporters oranje à la finale de la Coupe du monde. Naturellement, il y en a trois qui portent les valises. Un autre les regarde et un autre observe celui qui les regardent. Il y en a un avec les jambes écartées et les bras dans le dos. J'imagine qu'il supervise. C'est à ca qu'on les reconnaît en général. J'essaierais bien de me poser à côté d'eux dans la même position. Est-ce qu'ils me prendraient pour le chef ?
En tout cas, ils sont à nouveau plusieurs à controler mon passeport. Deux - trois fois. Décidément, il y a beaucoup de monde dans cette ville !
En tout cas, je suis sûr que Mexico est une ville de contrastes. Hier soir, on s'est promené à Coyohacan, sur la place Hidalgo. Il y avait des jeunes qui reproduisaient une danse traditionnelle préhispanique, une transe pour entrer en contact avec les dieux. De l'autre côté de la place, on entendait un bar qui passait 'Break On Though (The Other Side)' des Doors (une chanson enigmatique dont le titre pourrait se traduire par 'Passe de l'autre côté').
Je pense que je ne suis pas au bout de mes surprises dans cette ville !