Quelques expressions typiques

Publicado en por vayaamexico.over-blog.com

L'espagnol parlé au Mexique ne diffère pas radicalement de celui parlé en Espagne sauf que les Mexicains parlent plus lentement et utilisent des expressions bien à eux. Par exemple, pour dire "comment ca va ?", ils vont souvent utiliser la formule "¿que onda?". Le "vosotros" n'existe pas au Mexique, pour dire "vous", on emploie la formule de politesse "ustedes" même pour parler à ses amis ou à sa famille. Certaines expressions sont typiques du Mexique comme  "güero" qui veut dire "blond" et qui, par extension, désigne toute personne n'ayant pas les cheveux bruns. C'est l'expression utilisée par excellence pour appeler les Européens et les Nord-Américains avec le fameux "gringo" qui est plus péjoratif. "Moreno" ou "morena" qui, en Espagne, désignent les bruns et les brunes, au Mexique, est utilisé pour parler des personnes ayant la peau foncée.Pour dire "brun", on va dire "con el pelo negro" (avec des cheveux noirs).

 

Les Mexicains sont sans doute les champions interplanétaires de la litote et du diminutif. Lorsqu'on leur donne rendez-vous, ils vous promettent toujours d'arriver dans un moment, un "rato" (un petit moment, un "ratito") dont la durée est plus qu'aléatoire. De même, les Mexicains rajoutent souvent le diminutif "ito" ou "ita" aux mots : "chiquito" (tout petit), "cervezita" (petite bière) ou "Chicharito" (petit petit pois, surnom du joueur de foot Javier Hernandez). Vues la capacité des verres et les quantités qu'on peut parfois vous servir, je vous conseille d'avoir aussi recours au diminutif.

 

Une expression typique qui revient souvent dans les conversations, notamment à Mexico, c'est le "No mames" qu'on pourrait traduire par "sans blagues". Attention, néanmoins, à ne pas l'utiliser dans un repas de famille parce que, littéralement, ça veut dire "Ne suce pas". Les Mexicains les plus prudes le remplacent par "No manches", ce qui n'empêchera pas les esprits mal tournés d'y voir une allusion graveleuse puisque ça signifie "Ne tache pas". Un autre mot indispensable pour comprendre le Mexicain "de la rue", c'est "chingar" et ses dérivés. "Chingar" se traduit par "tirer un coup", "faire une partie de jambes en l'air", etc. Je vous passe les détails. "Chinga tu madre", célèbre chanson du groupe Molotov, est également la version en espagnol du "NTM" français. Chingar, au Mexique, donne lieu à beaucoup d'autres expressions comme "Chinga" ou "Chingao", équivalent du "Fuck" nord-américain. Si jamais quelqu'un vous envoie à la grande "Chingada", pas la peine d'y aller : essayez plutôt de réparer les pots cassés !

 

Au Mexique, la politesse est de rigueur. Il est inconcevable de ne pas saluer et de ne pas dire "merci" ou "non merci" dans un commerce ou à un vendeur de rue. De même, si vous avez l'habitude d'aller en Espagne, gardez pour vous les "coño", "joder" ou autre "mierda", ils n'ont pas vraiment cours au Mexique. En revanche, nous vous fâchez pas si on vous traite de "gros" (gordo) ou "d'imbécile" (güey), les Mexicains adorent les surnoms et ils les emploient souvent de manière affectueuse. Le "güey" a même perdu son sens initial pour devenir l'équivalent de "mec" ou "gars". Durant mon séjour, j'ai rencontré, entre autres, les surnoms suivants : "Piolìn" ("Titi" de "Titi et Gros Minet"), "cabezon" ("grosse tête") ou "l'oso" (l'ours). Les Mexicains se donnent également des surnoms selon l'origine géographique. Un habitant de la ville de Mexico peut ainsi être appelé "chilango", un autre de Veracruz "jarocho", ceux de Puebla peuvent par parfois être désignés par le terme "pipope" mais je vous déconseille de l'utiliser par ce que ça vient de "Pinche Poblano Pendejo" (qu'on pourrait traduire par "Satané Poblano Crétin"), expression concoctée par les habitants de Mexico dont je ne vanterai jamais assez le goût pour les formules fleuries. En tout cas, si vous allez voir un match de foot, n'hésitez pas à traiter les joueurs de votre équipe de "cabron" ou de "pendejo". C'est de coutume !

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